CONJURING 3 – SOUS L’EMPRISE DU DIABLE : chronique

09-06-2021 - 09:13 - Par

CONJURING 3 - SOUS L’EMPRISE DU DIABLE : chronique

Alors qu’on croyait fort au surnaturel, l’ésotérisme sied mal à la franchise CONJURING. Un troisième volet hors sujet.

 

Ce qu’on aime des deux premiers CONJURING ? La mise en scène, tantôt immersive, tantôt à distance, de James Wan, ses noirs profonds, et sa manière de rendre le surnaturel très plausible – le passage entre le monde des morts et celui des vivants étant palpable, donc réaliste. Michael Chaves (LA MALÉDICTION DE LA DAME BLANCHE) reprend les rênes et plus grand-chose ne va. Ce troisième opus avait pourtant bien commencé, avec une prodigieuse (et très longue) séquence d’exorcisme – et au final, une entité diabolique qui possède un tout jeune garçon est invité dans un nouveau corps. Mais dans cette débauche de terreur et d’effets gore, s’invite une référence si ostentatoire à L’EXORCISTE qu’on se demande si on ne s’est pas trompé de franchise. Du postmodernisme dans CONJURING ? Ce n’est pas une vue de l’esprit, un autre clin d’œil appuyé, à SHINING lui, vient ruiner le climax, déjà pas folichon. Partant pourtant de faits réels (un homme accusé de meurtre plaide la possession), le récit dévisse et se vautre dans un embrouillamini de sorcellerie et de satanisme. Si CONJURING avait jusque-là réussi à créer et imposer de nouvelles images de cinéma d’horreur (la nonne, la poupée Annabelle…) aussi fantaisistes soient-elles, voir ce troisième opus recycler le cliché de la sorcière maigrichonne, toute de noir vêtue, les cheveux tirés dans un chignon haut, entourée de pentacles, nous désole. Ce n’est clairement plus le même monde.

De Michael Chaves. Avec Vera Farmiga, Patrick Wilson, Julian Hilliard. États-Unis. 1h40. En salles le 09 juin

2Etoiles

 

 

 

 

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