FREAKY : chronique

22-06-2021 - 17:17 - Par

FREAKY : chronique

Christopher Landon se repose sur le concept éculé du body swap, mais en fait un film attachant.

 

Un tueur psychopathe, surnommé Le Boucher de Blissfield High, vole une dague chez un collectionneur d’objets mystiques et alors qu’il s’apprête à faire une nouvelle victime, une jeune lycéenne mal dans sa peau, il se retrouve coincé dans le corps de cette dernière. Et vice versa : Millie a désormais le corps massif et menaçant de son bourreau. Que faire de ça ? De ce postulat fantastique et drôle ? Une comédie d’horreur. Réussie, qui plus est. Le charme opère dès lors que Vince Vaughn se mêle, comme un clin d’œil à la comédie régressive qu’il a lui-même popularisée, à une troupe d’adolescents joviaux. Kathryn Newton, elle, joue parfaitement le cliché de la bombe qui se cachait sous une tonne de fringues ringardes. Le genre teen movie, auquel FREAKY appartient certainement et qu’il ne cesse de citer ouvertement, a beaucoup évolué depuis quelques années. Sans forcer le discours progressiste, le film affiche un message plutôt encourageant sur ce que les sexes partagent et en quoi ils diffèrent, avec tour à tour des blagues potaches et des instants de grâce. En apparence, le produit, estampillé Blumhouse, est calibré pour un public d’ados fans de films d’horreur décérébrés et peu qualitatifs – Christopher Landon a réalisé HAPPY BIRTHDEAD et sa suite, par exemple. Mais il y a un petit supplément d’âme dans FREAKY, un portrait tendre de l’adolescence, qui le hisse au-dessus de la mêlée.

De Christopher Landon. Avec Vince Vaughn, Kathryn Newton, Alan Ruck. États-Unis. 1h42. En salles le 23 juin

3Etoiles

 

 

 

 

Pub
 
 

Les commentaires sont fermés.