Cannes 2021 : FAST & FURIOUS 9 / Critique

14-07-2021 - 08:05 - Par

Cannes 2021 : FAST & FURIOUS 9 / Critique

De Justin Lin. Cinéma de la Plage.

En assumant son grand n’importe quoi, ce neuvième épisode se fait tout pardonner… À l’exception peut-être des grands airs de Vin Diesel.

Persuadé d’être chez Shakespeare, Vin Diesel regarde au loin, l’air profond, méditant sur le sens de la famille. To be or not to be un bon acteur, ce n’est même plus la question. Depuis quelques films, il est au minimum syndical de l’interprétation. On le soupçonne de cynisme car dans BILLY LYNN d’Ang Lee, en 2016, il jouait l’archétype Diesel-ien par excellence avec un sens aigu du postmodernisme. Le reste n’est que démonstration de force patriarcale et victoires contractuelles par KO. Dans FAST & FURIOUS 9, il s’obstine à ne pas jouer dans le même film que ses partenaires, très conscients, eux, du blockbuster turbo-débile qu’ils fabriquent à coups d’acrobaties improbables et de vannes ripoux. Ils s’amusent comme nous sommes extatiques de retourner en salles pour cette foire à l’action. D’une poursuite démente en pleine jungle à une escapade un peu nase dans l’espace, le grand huit est total, pirouettant entre les retours gagnants d’anciens personnages qu’on croyait morts et le fantôme de Paul Walker que l’équipe ne veut pas laisser partir. Dommage, les effets numériques (on ne compte plus les incrustations sur fond vert honteuses) ne sont jamais à la hauteur des vraies cascades. On en oublierait d’évoquer le pitch : une bande de criminels veut récupérer un truc pour contrôler le monde. Dom réalise que son frère Jakob (joué par John Cena) est impliqué. Shakespeare, on vous dit.

De Justin Lin. Avec Vin Diesel, John Cena, Michelle Rodriguez. États-Unis. 2h25

 

 

F9

F9

 

 

Pub
 
 

Les commentaires sont fermés.