Annecy 2022 : QUANTUM COWBOYS / Critique

14-06-2022 - 08:40 - Par

Annecy 2022 : QUANTUM COWBOYS / Critique

Expérimental, à la fois dans sa narration et dans sa mise en scène, QUANTUM COWBOYS est bourré d’idées mais manque de tenue. 

 

Nous avons chacun notre perception du réel. La réalité du voisin est toujours légèrement différente de la nôtre et c’est au centre de cet ensemble de points de vue combinés que pourrait se trouver LA vérité absolue. Mélangez à ça des multivers et le chat de Schrödinger et vous obtenez une idée du pitch de QUANTUM COWBOYS de l’ex-physicien devenu cinéaste Geoff Marslett où, en plein Far West, deux paumés au destin funeste, Bruno et Franck, se lancent sur le chemin de la rédemption à travers différentes chronologies. Ce n’est pas simple à comprendre ? Non, pas du tout. Et le film ne nous facilite pas vraiment la tâche mais cette histoire, qui semble tout droit sortie de l’esprit d’un Nacho Vigalondo (TIMECRIMES) ou du duo Justin Benson et Aaron Moorhead (THE ENDLESS), captive. Et cela notamment grâce à son audace visuelle, Geoff Marslett mélangeant une douzaine de techniques, de la prise de vue réelle en 16mm à l’animation 3D en passant par la stop motion, la rotoscopie ou encore la peinture à l’huile, pour mieux traduire cette multiplicité des perceptions sur un seul et même récit. C’est fou. Et cela demande aussi au casting de s’adapter, de savoir jouer un même rôle, de manière légèrement différente en fonction de la technique. Et c’est là où le bât blesse. Le niveau de jeu aléatoire des comédiens, entre la pièce de théâtre amateure et la kermesse, pénalise ce QUANTUM COWBOYS au scénario déjà peu limpide. Reste Lily Gladstone, repérée dans CERTAINES FEMMES de Kelly Reichardt et bientôt au casting de KILLERS OF THE FLOWER MOON de Martin Scorsese, toute en justesse.

De Geoff Marslett. Avec les voix de Lily Gladstone, John Way, David Arquette… États-Unis. 1h39. Prochainement

2Etoiles5

 

 

 

 

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