Il est Black, il est cool, il a le kung-fu dans le sang et les nanas dans la peau : c’est Black Dynamite, le héros blaxploitation nouvelle génération. De la bombe, mothafucka !
Bien avant sa sortie dans les salles ricaines, BLACK DYNAMITE était une sorte de légende du net : la bande-annonce non censurée, tout droit sortie des 70’s apparaissait plus vraie que nature. Le film pouvait-il être une perle oubliée de la décennie des pattes d’éph’ ou était-il juste une reproduction parfaite de l’esprit blaxploitation ? Evidemment, la deuxième solution. Mais quand les Tarantino ou Rodriguez adaptent l’esprit Grindhouse (ces films d’exploitation pour drive-in) au nouveau millénaire, BLACK DYNAMITE est une véritable machine à voyager dans le temps. Une gageure réussie à tous les niveaux.
Car pour réaliser aujourd’hui un pur film blaxploitation, il faut les avoir en acier trempé. Ne pas avoir peur des dialogues débiles, du sur-jeu éhonté des comédiens et du vide scénaristique total. Ce qui compte, ici, c’est se fendre la poire avec un univers aussi surréel que possible et glorifier l’image de l’Homme Noir comme ont su si bien le faire SHAFT et TROUBLE MAN, l’ironie en plus. De ce point de vue, BLACK DYNAMITE a tout compris, tout en efficacité drolatique. Black Dynamite, c’est un ancien agent de la CIA, maître du kung-fu, aimant à gonzesse, contempteur des criminels et de l’autorité. Lorsque son frère est assassiné, la CIA refait appel à lui. Ce qu’il va découvrir, c’est un complot horrrrrrible pour affaiblir les Noirs. Dynamite s’associe alors à l’activiste Gloria (campée par Salli Richardson-Whitfield, sosie parfait de Pam Grier) pour botter les culs des comploteurs. Donc voilà, le scénar est débile et les auteurs (le réal Scott Sanders et l’interprète de Black Dynamite, Michael Jai White) n’essaieront pas de faire passer des vessies pour des lanternes. On aura donc des méchants maquereaux crados, des flics véreux, des bastons au nunchaku, des péripatéticiennes dénudées, de la zic tendance Isaac Hayes / Marvin Gaye, un ersatz de Dr Fu Manchu. Et Richard Nixon. Délicieuse satire plus que grosse parodie (à l’instar du gimmick musical illustrant chaque fait d’arme du héros), BLACK DYNAMITE a l’avantage de ne pas regarder avec dédain ou user avec cynisme du genre qu’il reproduit. Au point qu’au lieu de détériorer l’image numériquement, Scott Sanders a préféré une pellicule Super 16 délicate à utiliser mais rendant à perfection le contraste et la saturation des films de l’époque. Un détail technique illustrant parfaitement ce qu’est BLACK DYNAMITE : une déclaration d’amour destinée à partager un esprit frondeur et désuet, qui devrait ravir les soirées picoles des cinéphages. Qu’ils soient noirs, blancs, masculins ou féminins. Spectateurs sérieux s’abstenir, toutefois.
Black Dynamite, de Scott Sanders, Etats-Unis. Avec Michael Jai White, Salli Richardson-Whitfield. 1h30. Sortie le 13 janvier.
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