Quand un cinéaste aussi appréciable qu’irrégulier revisite un mythe de la littérature pour un producteur bourrin, on obtient quoi ? Un pur moment de plaisir.
Guy Ritchie, auteur de p’tits films très personnels aussi show off et répétitifs que plaisants (ARNAQUES CRIMES ET BOTANIQUE, SNATCH, ROCKNROLLA) tout comme d’opus à jeter aux ordures (REVOLVER, À LA DÉRIVE), engagé par Joel Silver, producteur qui ne fait pas dans la dentelle (DIE HARD, L’ARME FATALE), tout ça pour faire de Sherlock Holmes un héros de film d’action digne des années 2000, on y croyait que moyennement. Entrer dans une salle de projection avec précaution, voire une certaine dose de méfiance, peut s’avérer bénéfique. Car lorsque le film vous prend par le col dès la première scène, la surprise en est d’autant plus délicieuse.