RIO : chronique

13-04-2011 - 12:26 - Par

Le studio Blue Sky et Carlos Saldanha, créateurs de la franchise L’ÂGE DE GLACE, vont à Rio et leurs cœurs font plus de bruit que toutes les cymbales du Carnaval. Oh oh oh oh oh… oh oh oh !

Blu est un ara bleu, un oiseau rare. Victime du trafic d’animaux exotiques dans sa plus tendre enfance, il est devenu le compagnon d’une jeune libraire du Minnesota. Après que celle-ci est abordée par un ornithologue brésilien afin que Blu, dernier mâle de son espèce, fasse des petits avec l’ultime femelle de sa race, l’oiseau et sa maîtresse embarquent pour Rio. Mais l’accouplement événement attire les convoitises d’un des pires braconniers du pays. Carlos Saldanha, carioca d’origine, connaît autant la richesse de la faune et de la flore du Brésil, que la pauvreté et le marché noir qui rendent sa beauté si amère. Attention : en aucun cas, RIO n’est un brûlot social (loin s’en faut), mais son histoire, son contexte, sont forts à propos. À mi-chemin entre une lettre d’amour à sa ville et une tape sur les doigts, son film verse dans l’écologie, comme L’ÂGE DE GLACE 2 avant lui. À l’heure où le couguar est désormais une espèce éteinte, au lendemain de la mort de Knut, ours polaire né en captivité (fait rare), il peut être très troublant de voir le combat contre le trafic d’animaux sauvages revêtir la forme d’un divertissement tout public. Son sous-texte vert, qui ouvre le film dans une séquence totalement jubilatoire puis crève-cœur in fine, n’est pas la moindre des qualités de cette animation. Certes, ses nœuds dramatiques sont cousus de fil blanc, on sent poindre le happy end au bout d’un petit quart d’heure, et des chansons dispensables (sauf celle de Jemaine Clement des Flight of the Conchords qui prête sa voix au vilain) émaillent le tout. Pire, Will.i.am ose poser son flow (il double un zozio…). Il n’empêche que RIO est réjouissant de bout en bout. Bercé par la samba et le soleil, baigné dans les ambiances du Carnaval, il a son lot de personnages funky­­, d’autres complètement débiles, il est souvent extrêmement drôle (on pense à un affrontement mythique entre oiseaux et ouistitis) et tout aussi bien mis en scène. Ainsi, on est complètement transporté par son ampleur, son côté festif et positif. Un film d’aventures qui donne une banane terrible.

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