PERCY JACKSON : LA MER DES MONSTRES : Chronique

08-08-2013 - 10:11 - Par

Avec ce second volet, les aventures de Percy Jackson peinent à convaincre. Du blockbuster ado en pilotage automatique totalement anecdotique.

Au milieu de cet été où les blockbusters oscillent entre défouloir attardé et introspection façon dissertation de philo, on pouvait espérer que le retour de PERCY JACKSON allait donner une bonne leçon de blockbuster old school à tous ces mastodontes certes ambitieux mais sérieusement indigestes. En 2010, les aventures de cet Harry Potter grec, fils de Poséidon, avaient su remplir avec simplicité son contrat de petit film d’aventures fantastique pour toute la famille. Certes rien d’inoubliable, mais idéal pour l’été. Malheureusement, il faut croire qu’en 2013 Hollywood a définitivement perdu la main. Ce PERCY JACKSON deuxième du nom enfonce toutes les portes ouvertes qu’il avait plutôt su éviter dans le premier opus. Toujours cloîtré dans son camp de vacances pour fils de dieux de l’Olympe, Percy Jackson et ses copains (soit une version blonde d’Hermione et un Ron Weasley façon biquette) doivent lutter contre une terrible menace qui les emmènera à la recherche de la fameuse Toison d’or, planquée en plein milieu du Triangle des Bermudes a.k.a La mer des monstres. L’intrigue plutôt banale aurait pu donner lieu à de multiples séquences enlevées et amusantes. Si la fantaisie est bien là en théorie, à base de trolls, hippocampes magiques et autres créatures, à l’image l’ensemble ne produit au mieux qu’un bâillement poli. La faute à une mise en scène peu inspirée qui ne dynamise jamais des séquences déjà peu originales en soi. À la décharge du metteur en scène, difficile de créer une vraie tension quand le « méchant vilain » de l’histoire semble tout droit sorti d’un soap opera pour ados. Bref, l’aventure traîne en longueur et l’on se demande si le peu de relief de cette histoire ne serait pas uniquement dû à l’énième conversion 3D plutôt inutile du film. Ajoutez à cela un demi-frère cyclope pour un joli pensum sur la tolérance et la fraternité, une prophétie incompréhensible censée donner de la profondeur dramatique au héros torturé et des seconds rôles comiques lourdingues, et l’on comprend mieux pourquoi PERCY JACKSON boit la tasse. Pas cool, pour le fils de Poséidon !

De Thor Freudenthal. Avec Logan Lerman, Brandon T. Jackson, Alexandra Daddario. 1h46. Sortie le 14 août.

 

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