LE CHASSEUR ET LA REINE DES GLACES : chronique

21-04-2016 - 11:54 - Par

LE CHASSEUR ET LA REINE DES GLACES : chronique

BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR, suite (et fin, espère-t-on). Un film dévoué au numéro de charme de Chris Hemsworth.

Huntsman-PosterC’est toujours pareil avec les adaptations (libres ou moins libres), les spin-off, les prequels ou les suites de contes de fées : ils promettent toujours de nous dévoiler l’envers de ces histoires rebattues, et ce, au-delà du raisonnable. Après avoir affublé Blanche Neige d’un esprit castagneur et d’un garde du corps aux cheveux viking dans BLANCHE-NEIGE ET LE CHASSEUR, voilà qu’un esprit flagrant d’audace incite les producteurs à faire du sidekick en question le héros d’un nouveau film prenant d’abord la forme d’un prequel (un peu d’origin story ne nuit pas à la santé) puis d’une suite. On nous apprend qu’Erik, comme d’autres petits enfants, a été kidnappé par Freya (Emily Blunt), devenue glaciale depuis que son bébé est mort. Cette reine des glaces (celle des neiges étant déjà prise) forme ces gamins à devenir les combattants de sa cause – libérer le monde de l’amour. Il s’avère que Freya est la sœur de Ravenna (Charlize Theron), l’autre très vilaine reine du premier film que Blanche Neige et le Chasseur ont fini par mener à sa perte. Freya a fait subir le pire à Erik, en le séparant de Sara (Jessica Chastain), la femme badass de sa vie. Plusieurs années après, la route d’Erik va croiser à nouveau celle de Freya, quand le Prince William (Sam Claflin, de toute évidence lié à la franchise par un contrat sans pitié) lui demande de récupérer le fameux miroir qu’une bande de chapardeurs a piqué à Blanche Neige (à noter que Kristen Stewart a été libérée de ses obligations et que Blanche Neige, jouée par une brune aux cheveux longs, est ici filmée de dos). Au- delà de l’intérêt nul de l’histoire et des blagues sur les nains qu’on aurait préféré ne jamais entendre, LE CHASSEUR ET LA REINE DES GLACES est un péché mignon pour les spectateurs qui aiment le travail d’orfèvre que peuvent parfois livrer les acteurs. Non seulement le film est à la gloire de Chris Hemsworth, tantôt héros d’action au-delà du cool, tantôt benêt amoureux génial, mais il faut avouer que la partition d’Emily Blunt, entre grande diva capricieuse, mère dévastée et sœur humiliée, est l’occasion de très beaux moments d’émotion et même d’instants un peu tordus (on retrouve là le vrai esprit conte de fées)… Il y a une élégance dans le traitement de ces deux personnages-là. En reprenant la franchise à son compte, le spécialiste des effets visuels, Cédric Nicolas-Troyan (déjà réalisateur seconde équipe dans le premier film), n’a pas que considérablement amélioré les SFX. Il a aussi valorisé certains de ses comédiens. La platitude du scénario n’est probablement pas de son ressort.

De Cédric Nicolas-Troyan. Avec Chris Hemsworth, Charlize Theron, Emily Blunt. États-Unis. 1h54. Sortie le 20 avril

2Etoiles

 

 

 

 

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