HUNGER GAMES – L’EMBRASEMENT : chronique

27-11-2013 - 10:16 - Par

Un deuxième épisode plus efficace, plus poignant, que son prédécesseur. Francis Lawrence réussit là où Gary Ross trébuchait.

Katniss (Jennifer Lawrence) et Peeta (Josh Hutcherson) ont remporté les derniers « Hunger Games », en contournant les règles. Pendant la tournée des vainqueurs, les deux jeunes survivants vont constater que leur victoire a inspiré la rébellion dans les douze districts. Le Capitole et le Président Snow (Donald Sutherland) voient d’un mauvais œil ce soulèvement frémissant. Pour asseoir son cruel pouvoir, Snow organise les 75e jeux – dit « de l’expiation » – qui réuniront différents gagnants de diverses éditions. Katniss et Peeta retournent dans l’arène, alors que le souvenir encore douloureux de leur victoire les tourmente. C’est dans la psychologie de ses personnages que L’EMBRASEMENT puise sa force : qu’il dessine avec force détails Katniss en leader malgré elle, déchirée entre l’insouciance de son âge et la responsabilité d’être un modèle, qu’il présente Finnick, sorte de brute accablée par de noirs sentiments, ou qu’il capture l’essence d’un peuple en plein soulèvement, HUNGER GAMES –L’EMBRASEMENT est un film complexe (plus complexe que son prédécesseur), visant à apprendre aux adolescents (sa cible première) l’importance de la liberté et le prix très cher que certains sont prêts à payer pour l’atteindre. Son scénario, fidèle au roman, a un vrai souci d’efficacité (c’est un pur thriller d’action) et, même s’il s’attache parfois trop au trio amoureux Katniss-Peeta-Gale, privilégie toujours le message politique et social aux contingences habituelles des films dit « pour young adults ». Et ce, même si cela signifie qu’il faut verser dans une grande violence (on pense à une scène de lynchage dans le district 12, dévorée par l’agressive énergie de l’acteur Patrick St. Esprit), qu’elle soit visuelle ou intellectuelle. Avec sa mise en scène plus sobre, davantage au service de l’histoire – contrairement au premier opus où les effets de manche visuels étaient par trop artificiels –, Francis Lawrence, nouveau venu sur cette franchise, fait un travail remarquable en termes de direction d’acteurs et d’effets spéciaux (le film en est bourré). Mais il est surtout parvenu à insuffler au film ce supplément d’âme qui émeut, bouleverse, galvanise et inspire le spectateur, peu importe son âge. Mais plus important encore, il le respecte.

De Francis Lawrence. Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Woody Harrelson. États-Unis. 2h26. Sortie le 27 novembre

 

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