Quatrième et dernier volet de la franchise SHREK. Des adieux heureux.
Non pas que SHREK 4 soit un bon film ou une bonne animation. Après la surprise du premier volet, les opus suivants n’ont jamais réussi à séduire autant. L’ogre vert, créé par DreamWorks, s’essouflait à force de pitreries et les éléments comiques étaient souvent les mêmes : le chat potté et son regard de lover hispanique passant en un clin d’œil à celui d’un ange implorant, l’âne doublé par Eddie Murphy et des prouts par-ci par-là.
La formule n’a jamais changé d’un iota, et la quadrilogie de se conclure comme elle a commencé : dans le détournement le plus loufoque des contes de fées et des gags bas du front. Ici, Shrek, embourbé dans une sage vie de famille, fait le vœu de revivre une dernière fois son existence d’avant, celle où sa grosse corpulence et son odeur nauséabonde foutaient les chocottes aux villageois. Seulement, le pacte qu’il signe avec le malveillant Tracassin le projette à une époque où même la tête de Fiona, sa femme aujourd’hui mais ogresse d’hier, est mise à prix. Un temps où Tracassin est devenu le roi parce qu’il a habilement manipulé le passé. Et la seule solution pour sortir de cet enfer d’antan, c’est de retrouver Fiona et lui faire comprendre qu’ils doivent s’aimer pour conjurer le sort. Le tout en moins de 24h.
Alors, non, SHREK 4 n’est ni rigoureux dans l’écriture, ni dans son esthétique grossière et bariolée qui ne fait plus son effet. Mais c’est une animation qui se picore de gags en gags, de bonnes phrases en références vaseuses et de petits moments de grâce de mise en scène en séquences touchantes. Car après tout, SHREK 4 traite du douloureux passage à l’âge adulte chez les ados attardés que nous sommes, le problème étant que ce sujet est enrôbé d’un scénario cousu de fil blanc. Mais on s’est surpris à prendre à cœur la fin de cet épisode et donc la fin de la saga. Voilà, c’est fini. Et mine de rien, c’est une page de l’animation qui se tourne, SHREK étant l’un des premiers films à avoir construit l’âge d’or actuel du genre.
Notre tolérance à ce quatrième film vient de deux choses. D’abord d’un running gag poilant : un sale gamin obèse, tête de con et sucette surdosée en glucose collée aux lèvres, exige de Shrek qu’il lui fasse peur. « Fais ton Ggrrr », il dit avec une voix teigneuse et sèche, et le ton dédaigneux du caïd face à la bête brimée. « Fais ton Ggrrr ». Éventuellement, une réplique assassine si bien trouvée peut suffire à un film.
Deuxième raison pour laquelle nous aimons (un peu) SHREK 4, c’est qu’il dépose le bilan du DreamWorks Animation d’avant. Ce DreamWorks fât, persuadé qu’une palanquée de références suffit à lier un scénario, bien en deçà du maestro Pixar, celui d’avant KUNG FU PANDA ou DRAGONS. On ne pourra pas reprocher à la firme d’avoir bâclé sa conclusion. Au contraire, il boucle la boucle dans une cohérence impeccable. On respecte l’entreprise.
Shrek 4, il était une fin, de Mike Mitchell, USA. 1h33. Sortie le 30 juin
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