Sous les oripeaux d’un film teenage à la sauce TWILIGHT, la nouvelle production Michael Bay / Steven Spielberg défonce tout sur son passage et s’amuse avec les codes de l’action movie fantastique, en vogue dans les années 80.
D’abord, pitchons ensemble : après la mort de Numéro 1, 2 et 3, Numéro 4, un adolescent pas vraiment comme les autres, commence à flipper pour son intégrité physique. Il comprend, via un puissant raisonnement arithmétique, qu’il est le prochain sur la liste. La liste de qui ? Des Mogadoriens, de patibulaires aliens décidés à éradiquer les derniers survivants de la planète Lorien – au nombre de 9 –, et dont Numéro 4 fait partie. Du coup, ce dernier, sous le nom de John Smith, cherche à se faire oublier et intègre le lycée d’une bourgade de l’Ohio. Mais « tout n’est pas si facile, tout ne tient qu’à un fil… » et notre héros devra vite affronter ses ennemis. Heureusement, il va se découvrir des capacités exceptionnelles, « des pouvoirs cosmiques phénoménaux dans un vrai mouchoir de poche », pour paraphraser le génie d’ALADDIN. À première vue, l’histoire sent le réchauffé… Ben oui, dans TWILIGHT, c’est peu ou prou la même tambouille. Remplacez les vampires par des extraterrestres et le tour est joué. Mais c’était sans compter sur le savoir-faire du duo Michael Bay / Steven Spielberg, producteurs de NUMÉRO QUATRE. Plutôt que de verser dans la bluette pour gamins prépubères, ils ont commandé au réalisateur D.J. Caruso (L’OEIL DU MAL), un revival de SF burné qui, exceptés les effets spéciaux contemporains, aurait pu sortir dans les années 80. Ça n’a rien d’une critique négative, bien au contraire. Il se trouve juste qu’il ne se passe rien pendant les trois-quarts du temps – sans que ce soit ennuyeux pour autant –, et puis tout explose en l’espace d’une séquence de fin inoubliable. Le héros, jusque-là simple ersatz du personnage principal de STARMAN, se transforme en une véritable machine à tabasser de la goule et collerait presque un coup de vieux aux X-Men. Alors qu’E.T. se contentait d’une Maglite au bout du doigt, Numéro 4 propulse des rayons lumineux dignes de ceux qui s’observent dans le ciel d’Ibiza. Rajoutez à cela le charisme évident d’Alex Pettyfer, la star du film, et vous obtenez un pur moment de divertissement. Seul bémol : la bande originale, totalement baisée, qui donnerait mal au crâne à une crevette.
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