Retour sur… I Met The Walrus

21-03-2010 - 14:50 - Par

WalrusBandeau

En 2007, Josh Raskin réalisait le court-métrage I MET THE WALRUS, petit bijou d’inventivité consacré à John Lennon. Histoire d’une œuvre magistrale.

Pour l’auteur de ces lignes, les Beatles sont ce qui est arrivé de mieux à la musique du XXème siècle. Alors devant un court-métrage tel que I MET THE WALRUS, les mâchoires tombent et les frissons balaient la colonne vertébrale. Et quelle meilleure occasion pour le partager sur Cinemateaser qu’à la veille des 47 ans de la sortie anglaise du premier album du groupe, « Please Please Me » ?

Jerry Levitan à 14 ans

Jerry Levitan à 14 ans

Nommé à l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 2008, après avoir parcouru plus d’une dizaine de festival courant 2007, I MET THE WALRUS naît d’une rencontre désormais vieille de 41 ans. En 1969, Jerry Levitan, quatorze piges au compteur, habitant de Toronto, apprend que John Lennon réside dans un hôtel de sa ville avec Yoko Ono, alors en plein délire « bed in for peace », où le couple campait dans leurs lits pour promouvoir la cause pacifiste. « J’ai séché l’école » raconte Jerry Levitan « et j’ai commencé mon parcours du combattant à sept heures du matin vers un hôtel où je pensais que John pourrait résider ». Ce qui suit fait partie de ces petites histoires qui font l’histoire du rock’n roll.

LennonOnoLevitan arpente tous les étages de l’hôtel, tape à toutes les portes, réveille pas mal de clients mécontents, jusqu’à ce qu’une femme de ménage lui indique finalement la chambre dans laquelle couche John Lennon. Magnétophone à la main, l’adolescent ne se démonte pas et frappe à la porte du Beatle. « Je l’ai alors interviewé pendant 40 minutes sur la paix, les Beatles, et la colère adolescente ». Un souvenir que Levitan chérit toujours aujourd’hui (on le comprend) et qu’il qualifie de « profond ».

38 ans après cette rencontre, Jerry Levitan décide de produire un court-métrage usant de ces bandes d’interview. Une œuvre dirigée par Josh Raskin, dont il s’agit toujours du seul film, et mélangeant animation traditionelle et informatique. Résultat ? Une avalanche de visuels prenant les mots de Lennon à la lettre, et illustrant à merveille l’esprit bouillonnant du Beatle. On ne s’en est toujours pas remis.

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