KUNG FU PANDA 2 : chronique

15-06-2011 - 08:30 - Par

DreamWorks livre la suite des aventures mawashi-guerrières du panda le plus cool de Chine : poétique, fatale et complètement skadoosh !

Maintenant qu’il est devenu le Guerrier Dragon et que son père l’oie lui a avoué qu’il l’avait adopté (!), Po doit trouver la paix intérieure pour transcender son statut de maître en arts martiaux et devenir l’atout fatal du kung-fu. La Chine aurait bien besoin d’un super-protecteur car le mal est en passe de prendre le pouvoir : Lord Shen, un paon autrefois banni du royaume de Gongmen par ses propres parents régents, a initié un coup d’État muni d’une arme… contre lequel le kung-fu ne peut a priori rien. Le panda surexcité saura-t-il trouver la zen attitude suprême ? Telle est la question de KUNG FU PANDA 2, actioner vigoureux, rigoureux, et récit initiatique au cours duquel cet ado attardé, fanboy de sa propre vie, doit apprivoiser son destin en domptant son passé. Faire la paix avec soi-même, maîtriser ses instincts, tels sont les messages philosophiques de ce deuxième opus, successeur d’une animation popcorn qui avait connu un succès dément en 2008. Si le premier brillait par sa drôlerie débonnaire et son hommage permanent à la culture orientale, ce KUNG FU PANDA 2, sans renier l’humour ni son cool légendaire, prend également le spectateur par les sentiments. Voilà Po assailli par le souvenir confus de ses défunts parents, accroché à un obscur passé, rempli d’une colère irrationnelle. La vérité se révèle à lui, tout comme à nous, furtive et éparpillée, à l’occasion d’une narration parallèle aux styles d’animation bien distincts (et non moins charmants) du récit principal. Comme une fable, une succincte origin story aussi racée qu’elle est émouvante. Via son enfance dramatique, Po, héros furax, nourrit une puissance supérieure qui tire le film vers de hauts sommets d’émotion… souvent (et parfois à notre grande frustration) désamorcés par un second degré et un goût du gag « onomatopesque » imparables. Il serait facile de résumer le film à un grand huit de plaisir, or, comme tout bon divertissement devrait le faire, il délivre un message étrangement contemporain sur les philosophies de guerre. À l’heure des armes de destruction massives où l’on éradique aveuglément quiconque gène la victoire, y a-t-il encore une place pour le combat à armes égales et le respect de l’adversaire ? Oui, KUNG FU PANDA 2, c’est un film assez extraordinaire.

Kung Fu Panda 2, de Jennifer Yuh. Avec les voix de Jack Black, Angelina Jolie, Dustin Hoffman. Sortie le 15 juin.

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