FROID MORTEL : chronique

30-01-2021 - 17:27 - Par

FROID MORTEL : chronique

L’Espagne produit des petits thrillers très efficaces. Preuve en est, FROID MORTEL, rondement mené.

 

Un transfert de détenus en pleine nuit, deux flics – l’un nouveau et droit, l’autre impulsif. Un camion blindé, agencé en cellules individuelles. Sur la route, un piège, qui crève les pneus du véhicule. Un tireur isolé le prend pour cible. Quel taulard tente-t-il de faire échapper ? Est-ce vraiment l’objet de son assaut ? Retranchés, les prisonniers et leurs gardiens vont-ils pouvoir tenir longtemps ? Avec son titre (FROID MORTEL en français, BAJOCERO – soit « en-dessous de zéro » en espagnol), le film nous promet que la température extérieure sera un enjeu majeur de cette intrigue au cordeau. C’est étrangement mensonger : elle n’est qu’un élément, sous-exploité, du survival pénitentiaire qui se met en place devant nous. Souvent fascinant dans l’originalité de son concept et la solidité de sa narration, FROID MORTEL ne fait le procès de rien, ni des failles du système judiciaire, ni de la vengeance, ni des lacunes policières mais embrasse totalement le cinéma de genre dont il est un fier défenseur, apolitique et parfois gore (c’est crado). Le film est entièrement dévolu à son suspense, un peu moins à ses personnages qui, à défaut d’être bien écrits, peuvent parfois tout de même nous désarçonner. Ça reste assez mineur mais extrêmement divertissant. D’autant qu’on retrouve au casting Javier Guttiérez, déjà très bien dans CHEZ MOI, et Patrick Criado, aussi convaincant que dans ANTIDISTURBIOS.

De Lluis Quilez. Avec Javier Guttiérez, Karra Elejalde, Luis Callejo. Espagne. 1h46. Sur Netflix

3Etoiles

 

 

 

 

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