DANS LES ANGLES MORTS : chronique

30-04-2021 - 09:43 - Par

DANS LES ANGLES MORTS : chronique

Adapté du best-seller du même nom d’Elizabeth Brundage, ce drame horrifique se prend les pieds dans un ésotérisme cheap.

 

Cela ne partait pourtant pas si mal. Dans DANS LES ANGLES MORTS, Robert Pulcini et Shari Springer Berman nous entraînent dans la vie du couple Clare et de leur fille, des New-Yorkais quittant la Big Apple quand le mari George obtient un poste d’enseignant dans une prestigieuse école de la vallée de l’Hudson. Loin de tout, isolée, son épouse Catherine, sujette à des troubles alimentaires, découvre le passé sombre de leur nouvelle maison. Très vite, une présence, aux intentions incertaines, conjuguée à l’irruption des habitants de la bourgade dans leur vie, sèment le trouble au sein de la petite famille. Si DANS LES ANGLES MORTS débute sur une ambiance digne de THE HAUNTING OF HILL HOUSE, le film prend petit à petit un virage bien senti, mais appuyé, vers le SHINING de Stanley Kubrick pour une édifiante démonstration des mécanismes du gaslighting. Avant de se prendre méchamment les pieds dans le tapis. Malgré son atmosphère pesante, soutenue par un casting volontaire, Amanda Seyfried et James Norton en tête, le film loupe, dans sa dernière demi-heure, toutes tentatives horrifiques en raison d’effets visuels et d’un ésotérisme digne de CHARMED, auxquels s’ajoute une fin bâclée et alambiquée. DANS LES ANGLES MORTS réussit ainsi à mettre à mal tous les efforts qu’il avait faits jusqu’alors pour nous dépeindre avec justesse un monstre particulièrement romanesque. Vraiment du gâchis.

De Robert Pulcini et Shari Springer Berman. Avec Amanda Seyfried, Natalia Dyer, James Norton. États-Unis. 1h59. Sur Netflix

2Etoiles

 

 

 

 

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