FARANG : chronique

28-06-2023 - 08:51 - Par

FARANG : chronique

Le cinéma de Xavier Gens ne se répète jamais. Avec FARANG, il réalise enfin son film de baston, après s’être bien entraîné sur GANGS OF LONDON.

 

Sam (Nassim Lyes), fraîchement sorti de Fresnes, tue un homme par accident. Il refait sa vie en Thaïlande, où il pratique la boxe. Il a une femme, une fille, et le rêve d’ouvrir un bar sur la plage. Pour ce faire, il se voit obligé d’accepter de travailler pour le parrain local (Olivier Gourmet), mais ce dernier va tout lui prendre. La suite est toute trouvée : accompagné de son entraîneur (Vithaya Pansringarm de ONLY GOD FORGIVES et UNE PRIÈRE AVANT L’AUBE, phare dans la nuit des étrangers qui tournent en Thaïlande), le farang – terme qui désigne les occidentaux en Asie – active le mode vengeance. Avec le chorégraphe Jude Poyer, complice de Gareth Evans (THE RAID), Xavier Gens échafaude un film en crescendo de violence, d’une virtuosité à couper le souffle. Inventif, pervers, d’un sérieux papal (c’est peut-être sa limite), FARANG emmène son héros, mû par une détermination aveugle, de la Thaïlande idyllique au Bangkok super-dangerous affronter des ennemis au mieux redoutables, au pire complètement ravagés. Ça se prend des tartes et des coups de schlass à la vitesse de la lumière, avec une force et une agressivité bluffantes. Le cinéma d’action a ça d’extraordinaire que, pour être crédible, il repose sur une maîtrise totale de la technique de l’artifice, de la manipulation de l’image. On le balaie souvent comme de la série B, mais quand il est si bien fait, c’est de la classe A.

De Xavier Gens. Avec Nassim Lyes, Loryn Nounay, Olivier Gourmet. France. 1h39. En salles le 28 juin

Note : 4

 

 
 

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