USS GREYHOUND : chronique

Tom Hanks, cette fois scénariste et acteur, continue de chroniquer la Seconde Guerre mondiale. Dommage que ce GREYHOUND manque de mise en scène.

 

Février 1942. Ernest Krause (Tom Hanks) dirige le USS Greyhound, navire à la tête d’une flotte qui escorte un convoi marchand devant ravitailler l’Europe. Un sous-marin nazi les prend en chasse… Après avoir joué dans SOLDAT RYAN puis produit les mini-séries BAND OF BROTHERS et THE PACIFIC – on attend la troisième, MASTERS OF THE AIR –, Tom Hanks s’intéresse à nouveau à la Seconde Guerre mondiale en tant que scénariste et interprète de USS GREYHOUND. L’idée ? Nous projeter dans la tête de Krause – comme le faisait le roman qui inspire le film – et suivre, sans répit, une bataille navale. Une promesse intéressante mais intenable en l’état. Centré sur les opérations militaires, le scénario ne laisse que peu de place à la caractérisation – sauf celle de Krause, qui reste sommaire. Les interactions entre personnages se limitant au fonctionnel, le spectateur n’accède jamais à ce qu’ils sont et ne peut qu’imaginer leurs sentiments. D’autant que les dialogues, somme interminable de jargon obscur pour le profane, ne donnent aucune prise sur le récit. La viabilité d’un tel projet nécessitait un grand metteur en scène. Or, en dehors d’une photo offrant quelques belles images et des effets visuels irréprochables, le découpage et la mise en scène d’Aaron Schneider, sans idées, peinent à raconter quoi que ce soit. En lieu et place d’une quelconque immersion, s’installe alors une distance. 

D’Aaron Schneider. Avec Tom Hanks, Stephen Graham, Rob Morgan. États-Unis. 1h31. Sur Apple TV+