HOTEL BY THE RIVER : chronique

28-07-2020 - 13:00 - Par

HOTEL BY THE RIVER : chronique

Nouvelle divagation contemplative de Hong Sang-son autour de l’amour et de la vie. Le cinéaste tourne en rond, mais le fait plutôt bien.

 

Dans un petit hôtel au bord du fleuve Han, un poète convoque ses deux fils, qu’il n’a pas vus depuis quelque temps. De son côté, une jeune femme a invité une de ses amies à venir la consoler d’un chagrin d’amour… Quiconque a déjà vu un film de Hong Sang-soo sait à quoi s’attendre. Au fil des années, le cinéaste sud-coréen a parfait un style reconnaissable entre mille, qui frise parfois la déclinaison. HOTEL BY THE RIVER ne déroge pas à la règle avec ses longues discussions captées en séquence par une caméra fixe, ses errances mélancoliques sur le sens de la vie, de la mort et de l’amour, ses saillies gentiment humoristiques voire franchement vachardes entre personnages, ou encore son noir et blanc peu contrasté – déjà utilisé sur LE JOUR D’APRÈS ou GRASS. Chez Hong, on bavarde longtemps, on picole beaucoup, et à la fin, tout le monde est triste – ou presque. HOTEL BY THE RIVER bute sur une dramaturgie relativement inerte et attentiste mais compense avec ses beaux personnages, et surtout le poète campé par Ki Joo-bong – habitué du cinéaste mais également formidable dans SPY GONE NORTH ou MERRY CHRISTMAS MR MO. Dans son exaltation du « véritable amour » et du devoir de chacun de ne « pas laisser la culpabilité diriger sa vie », on décèle même un autoportrait touchant du cinéaste qui, en 2016, alors qu’il était marié, avait défrayé la chronique pour son idylle avec son actrice Kim Min-hee.

De Hong Sang-soo. Avec Ki Joo-bong, Kim Min-hee, Kwon Hae-hyo. Corée du Sud. 1h36. Sortie le 29 juillet

3Etoiles

 

 

 

 

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