HALLOWEEN KILLS : chronique

20-10-2021 - 07:58 - Par

HALLOWEEN KILLS : chronique

Un opus de transition au ton franchement incohérent, dont seules certaines intentions sont bonnes.

 

Dans HALLOWEEN (2018), Laurie Strode, qui avait piégé sa maison, fait Michael Myers prisonnier au sous-sol et lui fout le feu, dans un dernier geste purificateur, au féminisme symbolique violent. Dans la stricte continuité du film, cette suite voit Myers s’extirper des flammes. Quand la population de Haddonfield apprend qu’il s’est sauvé, certains habitants – notamment la petite fille de Laurie et d’anciennes victimes – partent à sa recherche. Film sur la communauté, au regard sidéré par les effets de foule et les lynchages collectifs, ce HALLOWEEN KILLS aurait pu faire vraiment peur s’il s’était contenté d’un récit ramassé sur l’affrontement entre deux entités du chaos – renvoyant dos à dos les intentions de donner la mort et jouant à plein la carte du parallèle avec les images d’actualité. Mais non, David Gordon Green et son coscénariste Danny McBride ont injecté du Grand-Guignol déplacé et multiplié les personnages sans relief, formant un bestiaire digne des pires films d’horreur pour adolescents post-SCREAM. Peut-être plus gênant en termes d’écriture, Laurie se retrouve clouée à son lit d’hôpital, devant se contenter de mimer l’effarement, la colère ou la frousse derrière une vitre. On retient ceci dit la beauté visuelle du film, multipliant les flashbacks en 1978, occasion pour David Gordon Green de renvoyer le cinéma d’horreur à ses heures les plus angoissantes et de rendre hommage à Carpenter. 

De David Gordon Green. Avec Jamie Lee Curtis, Judy Greer, Will Patton. États-Unis. 1h46. En salles le 20 octobre

2Etoiles

 

 

 

 

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