ORGUEIL ET PRÉJUGÉS ET ZOMBIES : le retour

02-03-2013 - 08:50 - Par

Acharnement thérapeutique sur un projet végétatif qu’on croyait trop mal au point pour revenir des morts.


La dernière fois qu’on vous a parlé du projet d’adaptation du roman de Grahame-Smith « Orgueil et préjugés et zombies » (parodie en mode horreur du classique de Jane Austen) par Hollywood, c’était il y a un an et demi pour rapporter que Craig Gillespie abandonnait la chaise de réalisateur. Ce n’était pas le premier à prendre la poudre d’escampette : David O. Russell, qui avait écrit le scénario – réputé brillant –, avait lui aussi refusé de le mettre en scène. Seth Grahame-Smith et David Katzenberg (fils de Jeffrey Katzenberg, PDG de DreamWorks animation) avaient pensé à le réaliser mais l’option a été balayée rapidement. Mike White fut aussi un temps pressenti. Tout comme Jonathan Demme, Matt Reeves, Mike Newell, David Slade et Neil Marshall. Tout ce temps, Natalie Portman en était productrice. Naturellement, ce fut la première à être attachée au lead féminin, Elizabeth Bennet. Puis elle s’en était désistée. Scarlett Johansson avait été vaguement attachée, alors, pour un duo avec Bradley Cooper. La liste des casting potentiels ne s’arrête pas là : Mia Wasikowska, Anne Hathaway, Emma Stone, Blake Lively auraient toutes discuté avec la production à un moment où à un autre du développement. Et on a failli oublier James McAvoy du côté des comédiens… Bref, un désastre admirable.

Aujourd’hui, via TheFilmStage, on apprend qu’ORGUEIL ET PRÉJUGÉS ET ZOMBIES fait un retour fulgurant. En effet, un communiqué de presse a annoncé que Panorama Media (organisme dépendant du Annapurna de Megan Ellison), Handsomecharlie Films (la compagnie créée par Natalie Portman) et Darko Entertainment (la compagnie de Richard Kelly), ainsi que la productrice Allison Shearmur relancent le développement du film. Autre nouvelle : c’est avec le script originel signé David O. Russell que le travail (re)démarre. L’équipe viendra au prochain Festival de Cannes pour trouver des partenaires financiers et vendre les droits de distribution. En attendant, il faut essayer de séduire un nouveau réalisateur, une nouvelle actrice et un nouvel acteur. Et franchement, on ignore si ce sera plus facile cette fois.

Car il faudra pour cela casser une nouvelle idée reçue : les œuvres de Seth Grahame-Smith ne convainquent personne. ABRAHAM LINCOLN : CHASSEUR DE VAMPIRES, adaptation d’un autre roman parodique signé de sa plume, n’a rapporté « que » 116 millions de dollars (dont une recette minime aux USA de 37 millions). L’auteur avait ensuite scénarisé DARK SHADOWS pour Tim Burton, un film qui a grandement déçu Warner Bros en accumulant seulement 79 millions de dollars sur le territoire américain, pour un résultat mondial de moins de 240 millions, bien loin des attentes générées par un réalisateur dont on garde en mémoire le succès fou d’ALICE AU PAYS DES MERVEILLES.

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