LE VISITEUR DU FUTUR : chronique

Un film d’aventures drôles, malin et spectaculaire, tiré d’une web-série à gros succès. Pas mal, non ? C’est Français !

 

Web-série lancée en 2009, LE VISITEUR DU FUTEUR a construit au fil des saisons une communauté comme on en voit peu en France. Déclinée en livre et en manga, la saga de ce voyageur temporel un peu dingo qui tente d’empêcher les pires catastrophes débarque aujourd’hui sur grand écran. Vous n’y connaissez rien ? Pas grave. En une séquence d’ouverture très drôle et prenante, François Descraques a l’intelligence de mettre tout le monde à niveau. À la fois pur film de SF et comédie tordante, LE VISITEUR DU FUTUR tente avec sa bande attachante de bras cassés (Florent Dorin, Raphaël Descraques, Slimane-Baptiste Berhoun, machines de comédie) d’empêcher à nouveau la fin du monde et débarque du futur dans la vie bien rangée d’un homme politique (Arnaud Ducret, excellent) et de sa fille en colère (Enya Baroux, chouette révélation). Sur fond de crise écologique et de tension familiale, le film zigzague entre passé, présent et futur avec une inventivité, un savoir-faire et un amour du genre réjouissants. Enfants perdus, zombies, taverne interlope, méchants très méchants, course poursuite temporelle, tout est là pour assurer le spectacle. Tout ça mené par une écriture qui navigue avec brio entre humour et sentiments. Il y a là quelque chose de profondément joyeux et sincère, à la fois référencé mais jamais passéiste, qui rappelle le plaisir qu’on a eu lorsqu’on a découvert les premiers films d’Edgar Wright.

De François Descraques. Avec Florent Dorin, Arnaud Ducret, Enya Baroux. France. 1h42. En salles le 7 septembre