THE FLASH : chronique

14-06-2023 - 09:33 - Par

THE FLASH : chronique

Le DC-verse, tel que conceptualisé jadis par Zack Snyder, disparaît d’une mort lente et douloureuse avec ce dernier blockbuster pénible à regarder.

 

Dans le logiciel de DC et de Warner Bros., le Snyder cut de JUSTICE LEAGUE n’existe pas. Ce qui fait de THE FLASH un docile rejeton de la version de Joss Whedon où le père de Barry Allen n’est pas joué par Bill Crudup et où Flash n’a jamais remonté le temps. Prière de feindre la surprise, donc, quand le super-héros super-rapide s’étonne d’avoir accès à plusieurs timelines ou s’enthousiasme à l’idée de pouvoir sauver sa mère, dont le meurtre est imputé à son père. Barry Allen va donc croiser un autre Barry Allen, débattre lourdement sur qui est l’acteur de RETOUR VERS LE FUTUR (Michael J. Fox ou Eric Stoltz), rencontrer Batman version Michael Keaton et faire la connaissance de Super-Girl (sublime personnage, d’ailleurs). Même si elle n’est pas toujours fine, la comédie est le gros atout du film ; plus grande qualité encore, l’émotion, tragique, parfois insoutenable, qui se dégage du terrible destin de ces héros. Mais aucun bon point ne peut empêcher le carton rouge du numérique, THE FLASH étant un cas d’école en matière de médiocrité des effets spéciaux. Zack Snyder avait ça pour lui : une vista qui transformait chaque CGI en néo-peinture de la renaissance. Ici, tout est affreusement recréé, copié-collé, tartiné, peinturluré et badigeonné pour cacher la misère de caméos frôlant le scandale et d’une direction artistique sans aucun goût. À l’aune de sa disparition, le multiverse DC n’est plus que l’ombre de lui-même.

D’Andy Muschietti. Avec Ezra Miller, Michael Keaton, Ben Affleck, Sasha Calle, États-Unis. 2h24. En salles le 14 juin

Note : 2

 

 
 

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